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Bienvenue sur Association internationale des amis de Tomi Ungerer

Le dernier livre de Tomi : « Juste à temps »
   
Il est déjà paru, il y a quelques mois, en Allemagne. Il est annoncé ces prochains jours en France à l’enseigne de L’École des Loisirs : le livre posthume de Tomi Ungerer, intitulé Juste à temps ! , porte un regard assez sombre sur l’avenir de l’humanité. Sur une terre devenue le décor vide d’une ère post-apocalyptique, un homme cherche à survivre. Il découvre un extraterrestre qui lui demande de l’aider à retrouver sa femme et sa fille afin de les conduire dans leur vaisseau spatial qui a la forme d’un grand gâteau d’anniversaire — c’est un livre destiné aux enfants…
      
« Tomi travaillait sur cette histoire depuis un petit bout de temps. J’ai souvenir d’avoir vu l’un ou l’autre dessin en Irlande, en 2017 », commente Thérèse Willer. Qui reconnaît également qu’indépendamment du happy end qui clôt le scénario, la tonalité de ce livre posthume est très sombre. « Mais cela correspond à la vision qu’avait Tomi, à la fin de sa vie, de ce qui attendait une espèce humaine incapable de gérer la question environnementale. Il pensait qu’elle allait droit à la catastrophe ! » La conservatrice du musée Ungerer n’est pas peu fière, mais aussi émue, d’avoir obtenu, le temps d’un accrochage, 13 dessins originaux sur les 24 que compte ce livre posthume.
S.H
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Les 3 derniers billets

Gérard Vincent  -  par Webmaster

Duppigheim : Gérard Vincent, cuisinier et confident de Tomi Ungerer

Gérard Vincent, ancien chef de restaurants alsaciens renommés, était devenu un des confidents de Tomi Ungerer, qu’il avait côtoyé la première fois à l’hôtel Holiday Inn de Strasbourg dans les années 1985/86.

Lors de ses séjours strasbourgeois, l’artiste alsacien allait régulièrement déjeuner ou diner au restaurant où Gérard Vincent officiait comme sous-chef de cuisine. « Quand Tomi était en salle, le maître d’hôtel me faisait signe. Petit à petit, des liens se sont créés, c’était une personne très abordable. C’était un honneur de le servir » se souvient Gérard Vincent.
Les deux hommes se lient d’amitié, Gérard Vincent entre à petit pas dans le cercle familial lors de grandes occasions. « J’ai fait la connaissance de son épouse Yvonne ; je faisais des repas chez eux lorsqu’ils avaient des invités ».

Mais c’est le plus souvent au restaurant de l’hôtel que les deux hommes se rencontraient, Tomi Ungerer allant jusqu’à composer « sa salade » lui-même. « J’ai créé la salade Ungerer selon ses désirs. De la scarole, de l’ail, du parmesan et des craillons de lard, c’était son choix. Tomi n’était pas difficile, il était surtout traditionnel, ce n’était pas quelqu’un qui voulait des grands plats ».

Tomi Ungerer était devenu un habitué des lieux, à tel point que le restaurant allait porter son nom. « C’était le souhait du directeur. Malheureusement, celui-ci est parti et son remplaçant qui ne connaissait pas Tomi, n’a pas donné suite. »

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Dans les années 2005/2006, les liens se sont faits plus forts. Gérard Vincent avait quitté, par confort personnel, le restaurant pour finir sa carrière de cuisinier à l’Epadh d’Illkirch, Tomi Ungerer poursuivait lui ses voyages entre l’Irlande et Strasbourg. « Lorsqu’il rentrait en Alsace, il me téléphonait deux jours avant. Je lui apportai des petits plats, dans « ces petits containers » comme il appelait les boîtes en plastiques d’une certaine marque. »
Il se sent orphelin

Ces dernières années, il avait pris du recul, il ne sortait que rarement. « Je lui rendais régulièrement visite. Vers 17 h, il s’installait dans son canapé, me racontant sa vie, à New-York, en Irlande, au Canada. J’en ai fait un carnet intime, mais ne comptez pas sur moi pour le dévoiler » sourit Gérard Vincent. Un sourire qui s’éteint quand il évoque les souvenirs avec l’artiste, comme si soudain il se rendait compte qu’il n’était plus là.

Gérard Vincent se sent orphelin, lui qui a connu tant de (belles) choses auprès de Tomi. Il venait souvent chez lui à Duppigheim, partageait énormément de choses. « C’était un personnage très humain, quelqu’un de très intelligent. Il avait un regard éclairé sur tout ce qui se passe dans le monde, toujours très juste. Même si on n’était pas toujours d’accord avec lui. »

 

gérard_yvonne.jpgL’amitié n’était pas un vain mot pour Tomi Ungerer. Gérard Vincent et son épouse Monique en attestent. « En octobre dernier, lorsqu’il a été épinglé de la Légion d’honneur, on était invité à l’Elysée. On était surpris de faire partie de ce cercle restreint, mais aussi honoré d’être aux côtés de ses proches pour ce grand moment ». Gérard Vincent referme les nombreux albums souvenirs, ceux qui ont marqué les années passées auprès d’un Tomi, curieux de tout et devenu amateur de bonne cuisine. « Un jour on a fait un koulibiak de saumon aux couleurs de l’Irlande, il aimait le baeckeofe d’escargots, les spâtzles. Souvent, avec Yvonne son épouse, on concoctait ces petits plats » confie l’ex-cuisinier.

L’image de Tomi Ungerer restera gravée à vie dans la famille Vincent. Des anecdotes, Gérard en a à la pelle. Mais certaines resteront consignées secrètement dans son carnet intime.

 par J-M.H le 23/02/2019 à 18:00 | mis à jour 22:04

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Publié le 2019.03.25 # 18:41  - aucun commentaire -   |     |
Constant Reibel  -  par Webmaster

Constant Reibel, l’ancien maire devenu ami

Constant Reibell était maire de Duttlenheim quand il a lancé le projet de l’école maternelle bilingue en 1998. Son souhait de donner un nom à l’école a été exaucé lorsque Tomi Ungerer a donné son accord. Puis le maire s’est lié d’amitié avec Tomi Ungerer, jusqu’à devenir président de "l’Association Internationale des Amis de Tomi Ungerer"

Comment est venue l’idée de ce parrainage ?

Après avoir créé une section bilingue dans notre école maternelle, je souhaitais que cette structure porte un nom. Pour une école, le choix d’un nom est un exercice difficile, car il doit être, principalement pour les enfants qui la fréquentent, à la fois un symbole et un élément moteur. Nous souhaitions trouver un homme représentatif de notre spécificité alsacienne, forte de sa double culture latine et germanique, symbole de l’ouverture vers un monde extérieur de plus en plus accessible et de plus en plus présent et qui soit également en liaison directe avec les préoccupations de nos petits élèves.

Vous avez donc pensé à Tomi Ungerer…

Oui, notre choix et celui du conseil municipal s’est porté tout naturellement sur Tomi Ungerer. Encore fallait-il obtenir l’accord de l’artiste. Dès septembre 1998, il nous a donné son accord avec enthousiasme. S’en suivirent alors toute une série de rencontres de travail et d’échanges téléphoniques pour la préparation de la journée du 23 janvier 1999.

Tomi Ungerer s’est-il investi dans ce parrainage ?

Tomi s’est beaucoup investi dans ce projet, notamment en dessinant le plan de la balançoire érigée dans la cour de l’école et dont les couleurs symbolisaient d’une part la France, l’Allemagne (par les couleurs des deux poteaux) et l’Europe (par la couleur et les étoiles de l’oiseau) et d’autre part en favorisant l’envol des écoliers vers le futur grâce à l’apprentissage dont ils bénéficiaient dans ces lieux. Pour la première fois, une école allait porter son nom.

C’est à la fois valorisant et un honneur pour une commune…

C’est non seulement un engagement avec l’école maternelle, mais c’est aussi tout un village qu’il souhaitait fédérer. Il s’adressait d’ailleurs aux habitants en ces termes : « C’est avec une grande émotion dans le cœur que j’accepte le parrainage de votre école maternelle et paternelle, en lui donnant mon nom. C’est un honneur qui porte ses responsabilités, et je suis conscient de cœur et d’esprit que cela signifie mon engagement personnel. Je suis et je resterai des vôtres »

 

L’oiseau bleu, conçu par Tomi Ungerer a trouvé sa place à l’entrée de la nouvelle école. PHOTO DNA

Comment s’est manifesté son engagement ?

En pratique, son engagement personnel se traduisit par des visites à l’école au cours desquelles il raconta aux élèves des histoires adaptées à leur âge et surtout dessina des animaux à la demande des enfants. Ces rencontres ont toujours constitué pour moi des moments forts. Les discussions que nous avions pendant les trajets entre Strasbourg et Duttlenheim étaient enrichissantes de par la variété des sujets traités et par la chaleur et la gentillesse de Tomi. Elles m’insufflèrent une énergie formidable qui m’accompagnait plusieurs jours.

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L’oiseau bleu, conçu par Tomi Ungerer a trouvé sa place à l’entrée de la nouvelle école. PHOTO DNA

Vous êtes même devenu amis par la suite…

Tomi me fit le plaisir de m’accorder son amitié fidèle et je lui en suis infiniment reconnaissant. A sa demande, j’acceptai en 2011 de prendre la présidence de l’Association Internationale des Amis de Tomi Ungerer. Je suis toujours fier d’en être le président, 8 ans plus tard.

 par J-M.H le 23/02/2019 à 18:00 | mis à jour 22:04

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Publié le 2019.03.22 # 19:04  - aucun commentaire -   |     |
Ni oui ni non  -  par Webmaster
Information sur la parution de son dernier livre "Ni oui ni non"
chapeau.jpgExpatrié en Irlande depuis 40 ans, c'est à Paris, à la Maison de l'Alsace, sa région de naissance, que Tomi Ungerer a choisi de venir parler de "Ni oui ni non" (L'école des loisirs), son dernier livre qui rassemble ses réponses à des questions posées par les enfants pendant quatre ans pour le mensuel Philosophie Magazine.
 
Rencontre.
Il arrive avec sa fille Aria, cheveux et yeux clairs, bouille lumineuse, une Zéralda qui aurait grandi. Tomi Ungerer, habillé de noir de pied en cap, chapeau noir vissé sur la tête, visage éclairé par deux billes bleues, baskets qui clignotent, sa grande silhouette découpée dans la lumière du soleil qui inonde le dernier étage de la Maison de l'Alsace à Paris. Ça claque comme un dessin de Tomi Ungerer.
 
Faut-il le présenter ? Tomi Ungerer, né le 28 novembre 1931 à Strasbourg, est un géant de la littérature jeunesse. "Les Trois brigands", "Le géant de Zéralda", "Jean de la lune", "Otto", "Pas de baiser pour maman", "Flix", "Le nuage bleu"…
 
Ses livres, tous publiés en France à L'école des loisirs, ont bercé (ou hanté) l'enfance de plusieurs générations, et sont devenus des classiques. Grand affichiste, peintre, sculpteur, écrivain, amoureux de la nature et des femmes, il s'est aussi illustré dans le dessin érotique. La plupart de ses dessins sont aujourd'hui conservés au musée Tomi Ungerer à Strasbourg.
 
"Ni oui ni non"ni_oui_ni_non.jpg
"D'abord : bonjour !". Il se lève. "Voyez comme ma redingote est belle ! C'est ma fille Aria qui l'a trouvée hier pour 30 euros", déclare-t-il, hilare, son petit accent alsacien jamais disparu. Le ton est donné. Tomi Ungerer, 86 ans, ne rate jamais une occasion de chasser le sérieux en faisant une blague. C'est sa marque de fabrique, faire surgir l'inattendu, être toujours là où on ne l'attend pas.
 
Expatrié depuis longtemps en Irlande, "le seul pays où il n'y a pas d'arrogance", ses visites à Paris ne sont pas si fréquentes. C'est pourquoi les journalistes, nombreux, l'attendent de pied ferme. Il s'installe. Il est de bonne humeur. On est ici pour découvrir son dernier livre, "Ni oui ni non" (L'École des loisirs), une compilation de textes répondant à des questions d'enfants, publiés pendant quatre ans dans le mensuel Philosophie Magazine.

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Publié le 2019.03.12 # 17:09  - aucun commentaire -   |     |