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Maquette 3 brigands  -  par Webmaster

Strasbourg - Vente de la maquette des Trois Brigands

 Tomi Ungerer : « Maintenant, on sait ce que vaut mon travail ! »

Le résultat inattendu de la vente aux enchères, à Paris, de la maquette préparatoire des Trois Brigands(DNA du 29 mars) enchante leur auteur. Tomi Ungerer y voit la marque d’une reconnaissance de son œuvre par le marché de l’art.

 « Il y avait eu par le passé des ventes aux enchères où mes pièces partaient à un prix ridiculement bas ! Je pense qu’en atteignant cette fois-ci un bon prix, ces planches prouvent l’intérêt que rencontrent mes dessins auprès des collectionneurs. » Tomi Ungerer savoure ce qu’il estime être un juste retour des choses. Et insiste encore : « Maintenant, on sait ce que vaut mon travail. »

On en avait tout de même un peu une petite idée, surtout à Strasbourg où un musée est consacré à son œuvre. Mais en frôlant, samedi, dans une vente aux enchères organisée à Paris par la société Vermot & Associés, les 73 000 €(précisément 57 000€ auxquels se sont ajoutés les frais), la maquette préparatoire des Trois Brigands , en format d’un carnet, (à bien distinguer des planches originales réalisées à partir de cette maquette) offre à l’illustrateur strasbourgeois une légitimité distincte de celles des institutions muséales : celle du marché de l’art

«Ces dessins devraient être au musée »

Avec cependant un regret : « Si ces dessins avaient encore été en ma possession, je les aurais offerts sans aucune hésitation aux Musées de Strasbourg pour qu’ils rejoignent le fonds constitué par la Ville. »

Malheureusement, l ’artiste n’avait jamais songé à demander à l’éditeur, Georg Lenz (Munich),qu’il lui retourne ces originaux, mis en vente samedi par ses héritiers. « Cela remonte maintenant à plus de cinquante ans. Je ne peux rien prouver, mais je n’ai jamais fait don de ce travail à cet éditeur. Il avait tout simplement oublié de me le renvoyer, et moi, j’avais oublié de le lui demander. Pour moi, légalement, il n’en était pas propriétaire. »

Selon Thérèse Willer, conservatrice du musée Ungerer, « le carnet n’est pas en bon état », et seul l’éditeur suisse Diogène, qui avait racheté le fonds de la maison Lenz, aurait été en droit d’engager une procédure contestant la vente

.En attendant, on sait qu’un conservateur parisien mandaté par les Musées de Strasbourg afin de préempter en leur nom assistait aux enchères, mais qu’il fut vite dépassé par la tournure des événements qui ne lui permettait plus de rester dans la course –le montant de sa feuille de route demeure inconnu.

On sait également que deux enchérisseurs étaient aux prises dans la dernière ligne droite, faisant ainsi monter la cote de Tomi. Si on ignore l’identité de l’acquéreur, Robert Walter, secrétaire de l’association des Amis de Tomi, confie connaître celle de son rival moins heureux : « Il s’agissait d’un collectionneur alsacien… »

Mais là aussi, le secret lié aux affaires d’argent sera préservé.

Serge Hartmann - DNA

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Publié le 2016.04.07 # 21:02   | |    |


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